[...] Oh! Viens-tu, tout à l' heure?

Où aller te chercher,

Ma fragile Psyché

Que chaque instant déflore

Loin de mes bras prospères?

 

Oh! Ce sera tant toi !

In génieusement je t'emmènerai

Au plus profond des bois,

Là où il fait le plus frais:

Et puis tu pourras t'étirer sur le gazon,

Après tant d'après-midi virginales,

Et t'abandonner à la belle saison

Dans l'assourdissement des cigales.

 

Tu verras, tu verras,

Je ne suis pas ingrat,

Et mes bras sont prospères

Comme toute la terre,

Et ce n'est pas ta chair qui ...[...]

 

D' après Jules Laforgues: Moralités Légendaires

 

 

                                                         Visage : yeux humides et cheveux emmêlés

Les yeux devienent protéiformes.

Les cheveux sont entrelacés d'impénétrables 'noeuds de vipère'.

Mains : doigts allongés

Les ongles sont en perpétuel devenir, ils s'entortillent, se nouent en une sorte d'arabesque folle.

Peau : fine et rugueuse

Elle est drapée d'un imperceptible voile d'écorce.

Odeur : sève

L'odeur de la dryade rapelle celle de la sève qui s'écoule.

Voix : mouvante

La voix est enjouée le jour, sussurante et mélancolique la nuit.

 

 

 

  Si j'étais un phénomène naturel :

  La tombée de la nuit

   Si j'étais un métal :

Le cuivre

Si j'étais un animal :

Si j'étais une couleur :

Le vert

Si j'étais un être mythologique :

La Syrinx

Si j'étais un homme célèbre :

Dominique Voinet

Si j'étais une activité humaine :

La fuite

Si j'étais une œuvre :

   Les Moralités Légendaires

     Si j'étais une arme :

  Une sarbacane

    Si j'étais un objet :

Une feuille

 

HOMEMETAMORPHES